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Autrefois respectée et adulée en Afrique surtout francophone, la politique de la France ces dernières années s’est énormément effritée. L’image de la France traînée à terre en Afrique. Ne pouvant plus sauver la face devant une telle situation, Paris opte pour le chantage politique.
Après avoir dépouillé l’Afrique de ses matières premières du temps de la colonisation à nos jours, après avoir tué les chefs d’États africains qui s’opposaient à sa politique ruineuse en Afrique, après avoir installé des chefs d’États fantoches au pouvoir, Paris fait face ces temps-ci à certains dirigeants africains jeunes et décomplexés. La mainmise sur ces dirigeants est un véritable casse-tête pour les dirigeants français. Le chantage politique de Paris ne fait pas recettes. Deux exemples pour illustrer nos propos.
Après le coup de force au Niger ce 26 juillet 2023, le Mali et le Burkina Faso, pays voisins immédiats du Niger, craignant une Libye bis au Niger se sont opposés à l’intervention militaire brandie par la CEDEAO et soutenue par la France. Quelques jours après avoir exprimé leur crainte, suite à l’avertissement et à la prise de position différente du Burkina Faso, la ministre française des affaires étrangères annonce que Paris suspendait son aide au développement et son soutien budgétaire à Ouagadougou.
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Pourquoi une telle suspension d’aide ? Paris suspend son aide parce que depuis septembre 2022, la nouvelle junte au pouvoir a mis à terre la politique française.Les relations entre Paris et Ouagadougou sont en berne et la France craint que ce syndrome burkinabè n’affecte le Niger après le coup d’État dans ce pays.
Le Niger, dernier rempart de la politique française dans le Sahel va-t-il échapper à Paris ? En tout cas, le journal allemand süddeutsche Zeitung est revenu sur ce sujet en écrivant ceci:
Au Niger, Paris perd son dernier partenaire sahélien.Il ne reste rien de la politique que le président Macron avait en tête pour le continent.
Journal allemand süddeutsche Zeitung
Le Mali un autre pays qui échappe aux autorités françaises depuis la prise de pouvoir par le colonel Assimi Goïta a de son côté subi ce chantage politique de Paris suite à sa position sur la situation au Niger. Prétextant que le Mali était en zone rouge au motif de supposées fortes tensions régionales, la France a suspendu la délivrance de visas aux ressortissants maliens. En mesure de réciprocité Bamako à travers son ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale a annoncé le 9 août la suspension de la délivrance de visas aux ressortissants français.
Comme on peut le déduire aisément, le chantage de Paris sur le Niger depuis le coup de force du Général Tchiani n’a qu’un seul objectif : sauver le Niger de la contagion de la politique souverainiste et de rupture menées par l’axe Bamako – Ouagadougou face aux autorités françaises.
Olivier KOUDJO