Niger/ coup d’État : la Russie donne sa position et propose des recettes pour la résolution de la crise
Le Niger cristallise l’attention de toutes les Puissances étrangères depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 qui a déposé le président Mohamed Bazoum. Si la France, l’UA et la CEDEAO optent pour une intervention militaire comme dernière carte à jouer dans cette crise, la Russie trouve inefficace la voie des armes.
Le Niger est plongé dans une crise politique le 26 juillet 2023 à la suite de coup de force qui a chassé du pouvoir le président élu Mohamed Bazoum. Au lendemain de ce coup d’État, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) avait pris une batterie de sanctions contre les nouveaux maîtres de Niamey.
Sanctions économiques, fermeture des frontières avec le Niger et une option militaire comme ultime recours pour rétablir le président évincé. La France ,l’UA sont solidaires avec la CEDEAO pour l’opération des armes. Hier jeudi 10 août en sommet extraordinaire au Nigeria voisin, l’organisation régionale ouest africaine avait demandé l’activation et la mobilisation des troupes.
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La Russie de son côté se dit totalement opposée à la voie des armes et prône le dialogue inclusif au Niger. Pour Alexey Zaystev, porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères, la résolution de la crise au Niger doit exclure impérativement l’usage de la force. Moscou trouve « qu’il est extrêmement important d’empêcher une nouvelle escalade de la tension au Niger. Nous pensons qu’un retour rapide à l’ordre et l’organisation d’un dialogue inclusif sont les seules solutions possibles. L’intervention militaire des troupes de la CEDEAO ne contribuera probablement pas à l’instauration de la paix au Niger ni à la stabilisation de la situation dans l’ensemble de la région ».
Le porte-parole du Kremlin fustige de passage l’immixtion de l’Occident notamment le président français Emmanuel Macron qui depuis cette crise se comporte en paternaliste . Pour la Russie dit Zaystev « les problèmes des Africains doivent être résolus par les Africains ».
Olivier KOUDJO
