Tchad : duel dans les urnes Mahamat Deby- Succès Masra le 6 mai
Le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, et son Premier ministre, Succès Masra, ont annoncé leur candidature simultanée à l’élection présidentielle prévue le 6 mai prochain. Cette décision suscite diverses réactions au Tchad, notamment de la part de l’opposition, qui dénonce un revirement de position de la part du président de la transition.
Mahamat Idriss Deby, qui est arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, le président Idriss Déby Itno, avait initialement promis de rendre le pouvoir aux civils à l’issue des élections. Cependant, il a finalement décidé de se présenter à l’élection présidentielle, invoquant la mobilisation en sa faveur.
Cette annonce ne surprend pas vraiment, car beaucoup étaient sceptiques quant aux véritables intentions de Mahamat Idriss Deby. Certains membres de l’opposition estiment qu’il était venu au pouvoir pour y rester, et non pour le rendre aux civils. Cette candidature suscite donc des critiques et alimente les tensions politiques déjà présentes dans le pays.
De plus, le Premier ministre Succès Masra a également annoncé sa candidature à la présidentielle. Cette annonce intervient dans un contexte tendu, marqué par l’assassinat du principal opposant au régime, Yaya Dillo, par des militaires. Les forces armées accusent Dillo d’avoir été impliqué dans une tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
Cette configuration politique, avec un Premier ministre candidat contre le président en fonction, amplifie les incertitudes quant à la stabilité future du Tchad. Les analystes estiment que cela pourrait entraîner une confrontation directe au sommet de l’État.
Dans ce contexte, de nombreux observateurs craignent une période d’instabilité politique et sociale au Tchad. La candidature simultanée du chef de l’État et de son Premier ministre soulève des questions sur l’avenir du pays, et certains s’inquiètent des conséquences que cela pourrait avoir sur la stabilité politique et la cohésion sociale.
Il reste maintenant à voir comment cette situation politique évoluera et quelles répercussions elle aura sur l’avenir du Tchad. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si le pays parviendra à surmonter ces tensions et à organiser des élections présidentielles justes et transparentes.
MAGNAWOE koudjo
