Le ministre burkinabé en charge de l’économie et des finances, Aboubakar Nacanabo, a récemment affirmé que le Burkina Faso restera membre de l’Union Monétaire Économique Ouest-Africaine (UEMOA) tant que celle-ci ne s’écarte pas de ses idéaux de départ, tout comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors d’une interview accordée à l’Agence d’Information du Burkina (AIB), le ministre a déclaré que les raisons qui ont poussé le pays à se retirer de la CEDEAO étaient claires : la communauté s’est véritablement écartée des idéaux de ses pères fondateurs. Il a également souligné que la CEDEAO était parfois manipulée par des puissances étrangères, ce qui ne correspond pas à la vision du Burkina Faso.
Toutefois, le ministre a tenu à préciser que le pays ne quittera pas l’UEMOA et la zone FCFA. Il a déclaré que, contrairement à la CEDEAO, le Burkina Faso n’a pas les mêmes reproches à faire à l’UEMOA. Par conséquent, le pays restera membre de l’union monétaire.
« Les raisons qui nous ont poussé à sortir de la CEDEAO, ont été clairement exprimées, c’est le fait que la CEDEAO s’est véritablement écartée des idéaux de ses pères fondateurs », a affirmé Aboubakar Nacanabo.
Ces déclarations interviennent après que le Burkina Faso ait annoncé son retrait de la CEDEAO en décembre 2018, en raison de divergences d’opinions et de visions. Ce retrait a suscité des inquiétudes quant à son impact sur la situation économique et politique du pays.
L’UEMOA est une union monétaire regroupant huit pays d’Afrique de l’Ouest, qui utilisent tous le franc CFA comme monnaie. Elle vise à promouvoir la stabilité économique et la coopération régionale entre ses membres.
Dans un contexte où certains pays africains remettent en question le franc CFA et son lien avec la France, il est intéressant de noter que le Burkina Faso a décidé de rester membre de l’UEMOA malgré son retrait de la CEDEAO.
Cela indique que le pays considère l’union monétaire comme bénéfique pour sa stabilité économique et estime qu’elle ne s’écarte pas des idéaux de ses pères fondateurs. Il sera intéressant de suivre l’évolution de la relation entre le Burkina Faso et l’UEMOA à l’avenir.
MAGNAWOE koudjo
