CEDEAO : l’organisation affirme que l’AES a mal réfléchi son départ
Dans un compte rendu rédigé en anglais et parvenu à notre rédaction, le président de la commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, affirme que le Burkina Faso, le Mali et le Niger n’ont pas réfléchi aux implications de leur départ de l’organisation régionale. Selon lui, leur décision précipitée ne prend pas en compte les conditions de retrait telles qu’elles sont établies dans le Traité révisé de 1993.
S’exprimant lors d’une session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO à Abuja, M. Touray déclare que les trois pays membres n’ont pas réfléchi aux répercussions de leur décision sur leurs citoyens.
“La décision hâtive de retrait de la CEDEAO a été prise sans tenir compte des conditions énoncées dans le Traité révisé de 1993 de la CEDEAO, en ce qui concerne les retraits. Mais, ce qui est encore plus important, c’est que les trois états membres n’ont pas vraiment réfléchi aux conséquences de leur décision sur les citoyens.”
Il souligne également qu’il n’y a aucun défi que la CEDEAO ne puisse relever si elle reste unie.
Pour le président du MSC et ministre des Affaires étrangères du Nigéria, Yusuf Maitama Tuggar, des solutions doivent être trouvées pour faire face aux défis posés par ces départs. Cependant, il insiste sur le fait que dans la recherche de solutions, il est important de rester attaché aux principes de la gouvernance démocratique et de la garantie du droit du peuple à élire librement ses dirigeants.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur intention de quitter la CEDEAO sans délai le 28 janvier 2024, puis ont réaffirmé cette décision le 7 février 2024. Ils ont cité des raisons telles que l’éloignement de l’organisation de ses idéaux fondateurs, son asservissement à des puissances étrangères et des sanctions injustes et illégitimes contre les peuples qui luttent depuis une décennie contre les attaques terroristes.
La CEDEAO, qui est une organisation régionale regroupant 15 pays d’Afrique de l’Ouest, joue un rôle important dans la promotion de la coopération économique, politique et sociale dans la région. Les départs du Burkina Faso, du Mali et du Niger pourraient avoir des conséquences significatives sur la dynamique de la région et soulèvent des questions sur l’avenir de la CEDEAO et de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.
MAGNAWOE koudjo
