Niger : la France qualifie de « diversion » les accusations des putschistes à propos d’une attaque contre un camp nigérien
Les tensions entre le Niger et la France ne cessent de monter au lendemain du coup d’État qui a déposé Mohamed Bazoum du pouvoir ce 26 juillet 2023. Les nouvelles autorités militaires à Niamey ne cessent d’accuser la France de tout mettre en œuvre pour rétablir son poulain déchu.
Rien ne va entre Paris et Niamey. À l’origine de la pomme de discorde, le coup d’État du 26 juillet qui a mis fin aux fonctions de Mohamed Bazoum. Au lendemain de coup de force qualifié de trop dans la région ouest africaine,les accusations et les tensions ne cessent de s’accroître entre les autorités françaises et le Général Tchiani, tombeur du président Mohamed Bazoum. Chaque jour,son lot d’accusations.
LIRE AUSSI :Niger :les militaires au pouvoir nomment un nouveau premier ministre
Hier 9 août c’est la junte à Niamey par son porte-parole le colonel – major Amadou Abdramane qui a envoyé son tire en accusant Paris d’avoir attaqué un camp nigérien et de manœuvrer activement pour déstabiliser les nouvelles autorités du Niger. Dans accusations rejetées en bloc par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et le ministre des armées français.
Dans un communiqué conjoint de ce même 9 août, ces ministres qualifient de « tentative de diversion » les accusations des putschistes.
Dans ce communiqué on peut lire que « le mouvement aérien réalisé ce jour [9 août] au Niger a fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes, autorisation confirmée par écrit. Aucune attaque contre un camp nigérien n’a eu lieu. Aucun terroriste n’a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel au péril de la vie de leurs soldats ».
Olivier KOUDJO
