Le Togo se positionne résolument en faveur de l’avenir de sa jeunesse avec le lancement d’un programme novateur destiné à améliorer l’insertion professionnelle des jeunes sortant des établissements d’enseignement technique et des apprentis en fin de formation professionnelle. Ce projet ambitieux, validé ce jeudi à Lomé, témoigne de la volonté du gouvernement togolais de répondre aux défis de l’emploi des jeunes en s’appuyant sur une formation technique de qualité.
Le gouvernement togolais s’est fixé des objectifs clairs : intégrer 80 % des jeunes diplômés d’ici la fin de l’année prochaine, avec une ambition à plus long terme d’insérer 120 371 apprenants d’ici 2025, dont 86 444 apprentis en fin de formation. Ce plan audacieux reflète l’engagement du pays à assurer une transition fluide entre la formation technique et l’emploi, en vue de renforcer son économie et de lutter contre le chômage des jeunes.
Secteurs Stratégiques et Métiers Concernés
Le programme couvre un large éventail de métiers, stratégiquement choisis pour répondre aux besoins du marché du travail et pour favoriser le développement économique du pays. Parmi les secteurs clés, on retrouve :
- Électricité d’équipement et électricité bâtiment : Des compétences essentielles pour accompagner le développement des infrastructures et la modernisation des installations électriques dans tout le pays.
- Chaudronnerie et construction métallique : Un secteur vital pour le développement industriel et la construction de structures métalliques robustes et durables.
- Cuisine et coupe-couture : Des métiers liés à l’industrie de la mode et de la gastronomie, en pleine expansion, offrant de nombreuses opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat.
- Coiffure esthétique : Un secteur où la demande reste forte, offrant des possibilités d’auto-emploi et de création d’entreprises dans les services de beauté et de soins personnels.
- Mécanique auto et carrosserie auto : Des métiers indispensables dans un pays où le transport routier joue un rôle crucial dans l’économie.
- Menuiserie bois : Un métier traditionnel qui reste pertinent, surtout dans la construction et la fabrication de meubles.
- Secteur agropastoral et maraîchage : Des domaines essentiels pour la sécurité alimentaire et le développement rural du Togo.
Voies d’Insertion : Une Approche Polyvalente
Pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement togolais a retenu deux principales voies d’insertion pour les jeunes diplômés :
- Auto-emploi par la création d’entreprises : Encourager les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat en créant leurs propres entreprises, notamment à travers des formations, des soutiens financiers et l’accès à des ressources nécessaires.
- Insertion dans les entreprises, sociétés et services publics-privés : Faciliter l’intégration des jeunes dans le marché du travail en collaborant avec les entreprises du secteur privé, ainsi que les institutions publiques, pour leur offrir des opportunités d’emploi et de carrière.
Projets Concrets : Kit Insert et Espaces de Coworking
Le programme comprend également plusieurs projets concrets destinés à soutenir l’insertion professionnelle. Le projet Kit Insert est l’une des initiatives phares : il consiste à fournir aux jeunes diplômés des kits d’accompagnement, comprenant des outils et des équipements adaptés à leur métier, pour les aider à démarrer leur activité professionnelle.
De plus, le gouvernement explore la création d’espaces de coworking, des environnements de travail collaboratifs où les jeunes diplômés peuvent partager des ressources, des idées et des compétences, tout en développant leurs projets professionnels dans un cadre dynamique et stimulant.
L’Importance Économique du Programme
Lors de la présentation de ce programme, Eké Kokou Hodin, ministre chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a souligné son importance pour l’économie nationale. Il a déclaré : « L’indicateur de taux d’insertion professionnelle d’au moins 80% d’ici à 2025 dénote de l’importance toute particulière que le gouvernement accorde à ce secteur, considéré comme l’un des leviers pour booster la croissance de l’économie nationale ».
Un Intérêt Croissant pour l’Enseignement Technique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2020 et 2023, le nombre d’apprenants dans les établissements techniques a augmenté de manière significative, passant de 49 797 à 67 183. Selon le ministre Hodin, cette hausse témoigne de l’intérêt croissant de la jeunesse togolaise pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. Ce dynamisme représente un potentiel considérable que le gouvernement entend exploiter pleinement pour soutenir le développement socio-économique du pays.
MAGNAWOE koudjo
